Directeur de publication : ALBAN JULLIARD

Alors que les tensions perdurent dans la société libyenne au point de créer une incertitude sur l’organisation prochaine d’élections présidentielles, de nouvelles figures émergent du landernau politique locale avec une vision plus affirmée, plus claire, plus réaliste et plus inclusive. Parmi ces visages neufs se dégage l’un, au profil atypique et particulièrement saisissant : Mohammed Ali Kareebah.
Cet ancien conseiller à la sécurité dispose d’une connaissance profonde et subtile des principaux acteurs de la vie politique libyenne actuelle ainsi que des jeux d’alliance tant au niveau local qu’international qui entretiennent le statu quo dans la situation actuelle d’un chaos contrôle. Cet atout est jugé primordial, par tous les experts de cette partie de l‘Afrique, pour gouverner ce pays devenu un véritable nid de serpents tant il peut être mobilise pour actionner des leviers pertinents pour démobiliser les milices armées ou les intégrer dans une armée nationale républicaine et ramener la paix.
Également, du haut de son expérience dans le domaine des droits de l’homme, monsieur Kareebah constitue un gage de retour de l’Etat de droit dans un pays mutilé par des années de guerre civile et de rivalités entre factions armées. Selon les observateurs, il pourrait constituer un interlocuteur crédible capable d’apaiser la situation en misant sur ses compétences de négociateur aguerri.
Dans un ensemble de sorties publiques disponibles sur son compte X, monsieur Kareebah a décliné sa vision d’une Libye nouvelle en ces termes :
« Un pays ne peut avancer avec deux gouvernements, deux parlements, et des intérêts opposés. Les Libyens méritent une autorité unifiée, une vision nationale claire, et des institutions au service de tous ».
En effet, la Libye actuelle ploie sous l’administration de deux gouvernements qui se disputent le pouvoir, l’un installé à Tripoli (ouest) et reconnu par l’ONU, l’autre à Syrte (centre), soutenu par l’homme fort de l’est libyen, le maréchal Khalifa Haftar, les deux camps ayant chacun son bras législatif au sein du Parlement. La Chambre des représentants, à l’est, et le Haut Conseil d’Etat, qui fait office de Sénat à l’ouest.
Il poursuit : « La solution commence par une volonté nationale sincère, et non par des accords provisoires. »
Car pour lui, « des réformes économiques concrètes, un soutien aux groupes vulnérables et des emplois décents sont nécessaires pour redonner la dignité à chaque citoyen. La stabilité politique est la base de tout investissement durable. Aucune économie ne peut prospérer dans la division, et aucun investisseur ne fait confiance au chaos. Une Libye unie et sûre est la porte d’entrée vers la croissance. »
Une telle perspective lui semble pertinente dans la mesure où « L’unification des institutions, de la décision politique et de la vision nationale est la clé de la paix, de la justice et de la prospérité ». Et monsieur Kareebah de conclure : « Une seule Libye… ou pas de Libye ».
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